Malgré l’autorisation obtenu le permis de navigation le 31 mai dernier à La Seyne-sur-Mer, Canua Island a obtenu après avoir reçu la visite de la commission de sécurité.
Canua Island – CREDIT : Capture site web Canua Island
La plage flottante de la Côte d’Azur, bien qu’elle n’ait pas encore ouvert ses portes, est déjà au cœur d’une tempête. Alors que les promoteurs de ce projet controversé au large de Cannes étaient convaincus de pouvoir ouvrir ce qu’un certain nombre dénonce comme une « aberration écologique », les vents semblent avoir changé de direction. Depuis une semaine, les responsables de Canua Island, un projet sans précédent en France, attendent les dernières autorisations administratives – les permis d’armement et de navigation – nécessaires pour exploiter leur embarcation, qui demeure toujours à quai à la Seyne-sur-Mer.
Face à cette situation, ils ont lancé un appel désespéré à l’aide. Dans un communiqué publié le mardi 6 juin, ils implorent le ministre de la Mer et le gouvernement de leur permettre de travailler, soulignant que cette situation met en danger leur entreprise ainsi que la centaine d’emplois créés, dont 23 membres d’équipage et 80 professionnels de la restauration. « Si les permis ne nous sont pas délivrés d’ici la fin de la semaine, comme nous en avions été assurés, nous serons contraints de mettre fin aux contrats de ceux qui nous ont fait confiance », préviennent Jean-Bernard Falco, Marc Audineau et Tony Philp, respectivement président et cofondateurs de cette île artificielle.
Nous en parlions il y a quelques jours, la région sud s’exprimée sur le suet en prenant ses distances sur le projet.
Jean-Bernard Falco, président de Canua, ainsi que Marc Audineau et Tony Philip, les cofondateurs, déclarent : « Malgré des procédures administratives rigoureuses et notre conformité à 100 % à la réglementation, dépassant même les normes écologiques appliquées quotidiennement sur la côte, nous n’avons toujours pas reçu les permis nécessaires pour exploiter Canua. »
Macr Audineau, s’exprimant auprès de nos confrères de TF1 dans un reportage au journal de 20 heures, met en avant la nécessité d’avoir des clients, un chiffre d’affaires, de rembourser les prêts et de payer les collaborateurs, soulignant : « Nous avons des actionnaires, nous avons 5 millions d’euros de prêts à rembourser, nous avons donc besoin de clients pour y parvenir, de générer du chiffre d’affaires et de respecter nos engagements envers nos collaborateurs. » Selena, qui avait reçu une promesse d’embauche en février dernier, exprime son désarroi face à l’incertitude persistante : « C’est vraiment très difficile. J’attends ce projet depuis des mois. Nous sommes déjà le 7 juin, donc la saison est déjà bien avancée… »
La controverse perdure
Bien que soutenue par la mairie de Mandelieu-La Napoule, baie où le navire doit jeter l’ancre, cette initiative est vivement contestée par des élus régionaux ainsi que par l’association Syllau, qui met en garde contre les risques pour l’environnement.
Cette polémique soulève des préoccupations écologiques importantes. Les détracteurs de la plage flottante mettent en garde contre les possibles conséquences néfastes sur l’écosystème marin de la région. L’association Syllau souligne notamment les risques d’atteinte à l’environnement que pourrait engendrer ce projet.
Ils craignent que la présence de la plage artificielle ne perturbe l’équilibre fragile des fonds marins, n’altère la qualité de l’eau ou ne perturbe la vie marine locale. Cette opposition a suscité une mobilisation citoyenne, avec une pétition qui a déjà rassemblé plus de 7 000 signatures, témoignant d’une préoccupation croissante quant aux répercussions environnementales de cette initiative. Les autorités compétentes devront prendre en compte ces préoccupations et évaluer attentivement les impacts potentiels sur l’écosystème avant de donner leur feu vert final au projet.