Village olympique JO 2030 : à Briançon, un fort du XVIIIe siècle sera réhabilité pour accueillir près de 1 000 athlètes.

fort des Trois-Tête

fort des Trois-Tête – CREDIT : Wikimédia Commons

Le fort des Trois-Têtes, joyau du patrimoine mondial de l’Unesco, accueillera près de 1 000 athlètes lors des Jeux

À cinq ans des Jeux olympiques d’hiver 2030, un projet d’envergure divise Briançon et suscite de vives réactions. L’ancien fort militaire des Trois-Têtes, datant du XVIIIe siècle et classé au patrimoine mondial de l’Unesco, a été choisi pour accueillir le village olympique des disciplines de ski acrobatique et de snowboard. Environ 940 athlètes y résideront pendant la compétition, prévue dans les stations voisines de Serre-Chevalier et Montgenèvre.

Un projet ambitieux dans un lieu classé

Le projet, porté par Edgar Grospiron, président du Comité d’organisation des JO 2030, est présenté comme l’un des chantiers phares de l’événement. Installé à 1 400 mètres d’altitude, le site offre des conditions idéales selon ses promoteurs. Mais la réhabilitation du fort suscite aussi l’inquiétude de certains habitants et défenseurs du patrimoine, notamment à cause de l’impact des travaux sur un lieu historique classé, ainsi que du coût du chantier, estimé officieusement à 100 millions d’euros.

Les Varoi·ses partagés sur le projet

Dans le Var, cette annonce a provoqué des débats. Plusieurs passionnés de montagne saluent la réutilisation d’un patrimoine existant pour un événement international, estimant que cela donne une visibilité inédite à Briançon. D’autres s’interrogent sur la pertinence d’investir une telle somme sur un site classé, craignant des atteintes irréversibles au monument.

Un héritage olympique durable pour la ville

À l’issue des JO, le village olympique sera reconverti en un quartier résidentiel de 150 à 200 logements. Une partie de ces habitations sera destinée aux ménages modestes et aux travailleurs saisonniers. Pour les élus locaux, ce projet représente une opportunité unique de développer durablement la ville tout en maîtrisant l’évolution du marché immobilier en montagne.