Les Varois réagissent aux appels au boycott des produits américains. Entre omniprésence des marques et impact économique, une initiative difficile à appliquer.

Boycott des produits américains en France enseigne défie la nouvelle loi

Boycott des produits américains en France – CREDIT : VarActu

Depuis quelques jours, les appels au boycott des produits américains se multiplient en France. Cette mobilisation vise principalement les entreprises ayant financé la campagne de Donald Trump, comme Airbnb, Paypal, Tesla ou Amazon, ainsi que les produits fabriqués aux États-Unis. Mais que pensent les Varois de cette initiative, et surtout, est-elle réellement efficace ?

Des marques omniprésentes dans notre quotidien

Comme le souligne BFM Nice Côte d’Azur, les groupes américains sont fortement ancrés dans l’économie française, employant environ 400.000 personnes sur le territoire. Dans la grande consommation, Coca-Cola, Procter & Gamble, Mondelez, Mars et PepsiCo réalisent plusieurs milliards d’euros de chiffre d’affaires chaque année en France.

Le simple fait de remplir son caddie sans acheter un produit américain semble donc être un parcours du combattant. Entre les boissons gazeuses Coca, Pepsi, les biscuits LU, Milka, Oreo, ou encore les produits d’entretien Ariel, Mr Propre, Febreze, ces marques sont partout.

Dans les rayons des supermarchés varois, beaucoup de clients se disent prêts à consommer français, mais reconnaissent la difficulté d’éviter totalement les produits américains.

“Franchement, j’aimerais bien, mais regardez les marques ! Coca-Cola, M&M’s, Oreo, LU, Tropico, Netflix… C’est partout !” explique Patrick, 42 ans, habitant de La Garde. “Même le dentifrice Oral-B et ma lessive Ariel sont américaines. Ce n’est pas si simple de tout changer.”

« On achète ces produits depuis des années, ils font partie de notre quotidien. Arrêter du jour au lendemain, c’est compliqué », confie Armelle, une habitante de Toulon.

Même constat du côté d’Isabelle, 29 ans, de Toulon, qui admet : “Je préfère acheter français, mais on est habitués à certains produits. Mes enfants adorent les biscuits Prince et Milka, difficile de leur faire comprendre qu’on va changer nos habitudes.”

Un boycott aux conséquences paradoxales

Outre les grandes marques alimentaires, ce sont aussi les géants du numérique et du divertissement qui sont visés : McDonald’s, Netflix, Apple, Amazon… Pourtant, ces entreprises emploient directement des milliers de Français. Par exemple, McDonald’s s’approvisionne chez 28.000 agriculteurs français, Amazon emploie 22.000 personnes en France et Coca-Cola possède quatre usines sur le territoire.

Un impact limité, mais un débat relancé

D’après BFM, les appels au boycott ont rarement un impact économique significatif, mais ils permettent de sensibiliser sur la provenance des produits et d’encourager la consommation locale. Certains Varois voient dans cette initiative une opportunité de privilégier les produits français et européens.

En fin de compte, si l’idée d’un boycott des marques américaines peut séduire par principe, sa mise en œuvre reste complexe, et pourrait même se retourner contre l’économie locale.