En 2023, la France enregistre une baisse de 6,6 % des naissances, un recul supérieur à la moyenne européenne. Analyse d’une tendance préoccupante.
baisse naissance – CREDIT : Pixabay
En 2023, la France a enregistré une baisse significative du nombre de naissances, avec un recul de 6,6 %, selon une étude de l’Insee. Ce chiffre, bien supérieur à la moyenne européenne (-5,5 %), marque une chute sous la barre symbolique des 700 000 naissances pour la première fois depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce constat, alarmant pour la démographie française, s’inscrit dans une tendance générale de diminution des naissances observée dans l’Union européenne.
Une baisse généralisée mais plus marquée en France
Dans l’ensemble des pays de l’Union européenne, 3,7 millions de bébés sont nés en 2023, soit une baisse moyenne de 5,5 % par rapport à 2022. Cependant, la France, historiquement connue pour son dynamisme démographique, se distingue par un recul plus important. Ce phénomène résulte de plusieurs facteurs, notamment la diminution du nombre de femmes âgées de 20 à 40 ans, âge traditionnel de procréation.
L’Insee souligne également un fait notable en 2023 : pour la première fois depuis 2010, la baisse des naissances concerne les femmes de tous les âges, y compris les générations plus âgées.
Une tendance de long terme
Entre 2019 et 2022, la France avait mieux résisté à la tendance de diminution des naissances que ses voisins européens, avec une baisse annuelle moyenne de -1,2 %, contre -2,3 % pour l’ensemble de l’UE. Cependant, la forte diminution en 2023 marque un tournant inquiétant.
Malgré ce recul, la France conserve le taux de fécondité le plus élevé de l’Union européenne, avec 1,79 enfant par femme en 2022, bien au-dessus de la moyenne européenne de 1,46. Ce chiffre souligne la résilience relative du modèle français, même s’il reste insuffisant pour compenser les effets de la baisse actuelle.
Un défi pour la démographie française
Cette chute des naissances pose des questions cruciales sur l’avenir démographique de la France. Alors que les populations européennes vieillissent, ce recul met en lumière des enjeux sociaux et économiques majeurs, notamment pour le renouvellement des générations et le financement des systèmes sociaux.
La France, malgré son taux de fécondité élevé, doit trouver des réponses adaptées pour inverser cette tendance et maintenir sa vitalité démographique.