Nice commémore les 8 ans de l’attentat du 14 juillet 2016, rendant hommage aux 86 victimes et rappelant l’importance de ne jamais oublier.
attentat 14 juillet 2016 – CREDIT : VarActu
La ville de Nice a rendu hommage, ce dimanche, aux victimes de l’attentat du 14 juillet 2016, qui avait fait 86 morts et plus de 450 blessés sur la promenade des Anglais. Huit ans après ce drame, l’émotion reste intacte parmi les familles des victimes et les habitants de Nice.
Un hommage poignant et solennel
En ce 14 juillet 2024, Nice a commémoré le tragique attentat avec une cérémonie empreinte de sobriété et de respect. La lecture des noms des 86 victimes, suivie d’une minute de silence, a été un moment fort, avant le dépôt de gerbes par les associations et les autorités locales. La Marseillaise et l’hymne local « Nissa La Bella » ont retenti, marquant la fin de la cérémonie. Les participants ont ensuite déposé des roses blanches devant le monument aux victimes, une sculpture en métal baptisée « L’Ange de la baie ».
Les cicatrices du passé
Ce soir du 14 juillet 2016, près de 30 000 personnes étaient réunies pour assister au feu d’artifice de la Fête nationale. Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, un Tunisien résidant à Nice, a alors lancé un camion sur la foule, tuant 86 personnes et blessant plusieurs centaines d’autres avant d’être abattu par les forces de l’ordre. Si l’enquête a mis en lumière les motivations djihadistes de l’assaillant, aucun lien direct avec une organisation terroriste n’a été établi.
Une enquête encore en cours
L’enquête sur les conditions de sécurisation de cette soirée fatidique est toujours en cours, confiée à un pôle spécialisé du parquet de Marseille. Elle est ouverte pour « mise en danger de la vie d’autrui », « homicides involontaires » et « blessures involontaires ». Plusieurs personnalités, dont le préfet de l’époque et Christian Estrosi, alors 1er adjoint au maire en charge de la sécurité, ont été placées sous statut de témoin assisté.
La justice continue de rendre des comptes
Le 13 juin dernier, la cour d’assises spéciale de Paris a prononcé en appel des peines de 18 ans de réclusion criminelle contre deux accusés reconnus coupables d’avoir apporté leur soutien au terroriste. Ces derniers se sont pourvus en cassation. Lors du premier procès, huit personnes avaient été jugées et condamnées à des peines allant de deux à 18 ans de prison pour complicité. Les associations de victimes, telles que Promenade des Anges, restent vigilantes quant à l’avancement de l’enquête et l’exécution des peines.