Le parquet de Nice a fait une déclaration choc concernant le dispositif de sécurité mis en place lors de l’attentat tragique de Nice sur la Promenade des Anglais.

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Attentat Nice révélation / La promenade des Anglais de nuit – CREDIT : Wikimedia commons

Le procureur de la République de Nice, Xavier Bonhomme, a pointé du doigt les “négligences” de la sécurité et a exprimé sa faveur pour une requalification des faits en “homicides et blessures involontaires”.

Cette requalification serait bien plus sévère que la simple accusation de “mise en danger de la vie d’autrui”, qui avait jusqu’à présent été retenue dans le cadre de l’enquête sur l’attentat du 14 juillet 2016, ayant coûté la vie à 86 personnes et blessé plus de 400 autres sur la Promenade des Anglais.

“Un joli signe d’espoir”, selon l’avocate des victimes Le procureur a précisé que la mise en danger consistait à ne pas avoir mis en place un dispositif adéquat pour prévenir un événement majeur. Cette demande de requalification par le parquet est perçue comme “un joli signe d’espoir” par Me Virginie Le Roy, avocate de l’association Promenade des Anges, qui représente plus de 120 victimes de l’attentat.

Me Le Roy avait adressé une demande d’actes nouveaux le 5 mai dernier, soulignant que les autorités compétentes étaient bien conscientes du risque terroriste en raison de l’état d’urgence, mais également du risque spécifique d’une attaque au véhicule bélier.

La Ville de Nice coopérative dans la recherche de la vérité L’avocat de la Ville de Nice, Pierre-François Weil, a affirmé que la Ville avait toujours cherché à contribuer à la recherche de la vérité concernant cet attentat. Il ajoute qu’aucune interrogation ne doit subsister quant à la responsabilité des autorités.

Pour qu’il y ait des mises en examen, il sera nécessaire d’établir des manquements avérés. Le procureur Xavier Bonhomme a expliqué qu’à ce stade, des éléments laissent penser que cela est tout à fait envisageable, justifiant la poursuite des investigations et des auditions. Les peines encourues pour “homicides et blessures involontaires” sont de cinq ans d’emprisonnement et 75 000 euros d’amende.

Cette évolution dans la qualification des faits témoigne de la gravité de l’affaire et de la nécessité de faire toute la lumière sur les circonstances entourant l’attentat de Nice. Les victimes et leurs familles attendent avec impatience les résultats des investigations pour que justice soit rendue à la suite de cette tragédie qui a marqué la France tout entière.