Condamné à la peine maximale, Brahim Aouissaoui a été reconnu coupable de l’attentat de Nice ayant coûté la vie à trois personnes en 2020.

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Attentat de Nice condamnation – CREDIT : Wikimédia Commons

La cour d’assises spéciale de Paris a condamné, ce mercredi 26 février, Brahim Aouissaoui à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté incompressible. Il a été reconnu coupable de l’attentat perpétré dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption à Nice, le 29 octobre 2020, où trois personnes ont été assassinées et sept autres ont échappé de justesse à la mort. Cette sanction, extrêmement rare dans le cadre du droit pénal français, exclut presque toute possibilité d’aménagement de peine.

Un acte d’une violence extrême

L’attaque a été menée avec une grande brutalité. L’agresseur s’est introduit dans la basilique et a tué trois personnes avec un couteau, infligeant des blessures d’une rare cruauté. Deux proches du sacristain ainsi que cinq policiers municipaux ont également été pris pour cible lors de l’intervention des forces de l’ordre. Il aura fallu quatorze minutes aux agents pour neutraliser l’assaillant, mettant fin à cette scène d’une intensité dramatique inouïe.

Un verdict justifié par un risque de récidive majeur

Lors du procès, les magistrats ont insisté sur la nature radicale de l’assaillant et sur l’absence totale de remords de sa part. Il a maintenu des propos justifiant son acte et a manifesté une idéologie extrémiste, ne montrant aucun signe de remise en question. Son comportement en détention a également été analysé, révélant une absence totale d’évolution ou de volonté de réinsertion.

Un jugement inscrit dans un contexte de menace terroriste persistante

L’attentat de Nice s’inscrivait dans une vague d’attaques perpétrées en France à l’automne 2020, quelques semaines après l’assassinat de Samuel Paty et la republication des caricatures de Mahomet. Ce procès a ainsi rappelé la menace persistante du terrorisme et la nécessité d’une réponse judiciaire ferme.

L’accusé a désormais dix jours pour faire appel de la décision. Toutefois, la nature de la peine prononcée laisse peu d’espoir quant à une issue différente lors d’un éventuel second procès.