Les deux complices de l’attentat de Nice de 2016 condamnés en appel à 18 ans de prison.

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attentat de Nice  – CREDIT : Pixabay

La cour d’assises spéciale de Paris a confirmé ce jeudi la condamnation de Mohamed Ghraieb et Chokri Chafroud à 18 ans de réclusion criminelle pour leur rôle dans l’attentat de Nice du 14 juillet 2016. Les deux hommes étaient accusés de soutien logistique et idéologique au terroriste Mohamed Lahouaiej-Bouhlel, auteur de l’attaque au camion-bélier qui a coûté la vie à 86 personnes.

Condamnations confirmées

La décision de la cour d’assises spéciale de Paris marque la fin d’un long processus judiciaire. En décembre 2022, Mohamed Ghraieb, 48 ans, et Chokri Chafroud, 44 ans, avaient été condamnés à 18 ans de prison pour association de malfaiteurs terroriste. Insatisfaits de ce verdict, ils avaient fait appel. L’avocate générale, Naïma Rudloff, avait requis en appel 20 ans de réclusion criminelle, contre les 15 ans initialement demandés par le parquet lors du premier procès.

Plaidoiries et délibéré

Au cours du procès en appel, Mohamed Ghraieb a demandé une chance, insistant sur le fait qu’il n’était pas un terroriste. « Je ne suis pas dangereux. Je suis contre toute forme de violence », a-t-il déclaré. En revanche, Chokri Chafroud a choisi de ne pas s’exprimer. Leurs avocats ont plaidé l’acquittement, arguant que les accusations reposaient sur des “fantasmes” et des “hypothèses”.

Selon l’accusation, bien que Ghraieb et Chafroud n’étaient ni complices directs ni co-auteurs de l’attentat, ils auraient été impliqués dans la fourniture d’une arme et la location du camion utilisé. Les deux hommes ont toujours nié ces faits.

Éléments à charge

Des éléments incriminants ont cependant été présentés, notamment des messages violents envoyés par Chokri Chafroud à Mohamed Lahouaiej-Bouhlel. Trois mois avant l’attentat, Chafroud avait écrit : « Vas-y, charge le camion avec 2000 tonnes de fer et nique, coupe-lui les freins mon cher, et moi je regarde. » Ces messages ont été interprétés comme ayant pu inspirer le mode opératoire de l’attaque.

Concernant Mohamed Ghraieb, l’accusation a souligné son possible rôle dans la radicalisation de Lahouaiej-Bouhlel, citant des échanges de messages haineux après l’attentat contre Charlie Hebdo en 2015. Ghraieb a reconnu en appel être l’auteur de ces messages, contrairement à ses déclarations en première instance.

Un verdict attendu

Ce verdict vient clore un chapitre douloureux pour les familles des victimes de l’attentat de Nice. La confirmation des peines de 18 ans de réclusion criminelle pour Ghraieb et Chafroud montre la détermination de la justice française à punir ceux qui apportent un soutien, même indirect, aux actes de terrorisme.