Une éleveuse de Bormes-les-Mimosas témoigne après des attaques de loups ayant décimé son troupeau. Elle réclame des mesures urgentes face à cette menace.

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Loups à Bormes – CREDIT : Pixabay

Une éleveuse de brebis à Bormes-les-Mimosas, vit sous tension constante. Depuis un an, ses troupeaux ont subi 11 attaques de loups, causant la perte de près de 50 bêtes. Elle s’est exprimée sur France Bleu Provence pour dénoncer les conséquences dramatiques de ces attaques et la gestion encore insuffisante de la présence du loup.

Des pertes considérables pour l’élevage

Avec un troupeau composé de 380 brebis et 40 chèvres, elle fait face à une situation  désespérante. Ces pertes représentent un impact non seulement financier, mais aussi émotionnel pour l’éleveuse, qui consacre sa vie à ses animaux.

Une indemnisation jugée insuffisante

Bien que l’État indemnise les pertes liées aux attaques de loups, elle estime que cela ne reflète pas la réalité des dommages subis. Par exemple, un bélier, dont l’indemnisation atteint environ 560 euros, peut en réalité rapporter des centaines d’agneaux au fil des années. Pour elle, ces compensations sont une maigre consolation face à des pertes qui mettent en péril la viabilité de son activité.

Le changement de statut du loup : une lueur d’espoir ?

Le loup, jusqu’alors « strictement protégé », est désormais classé comme espèce simplement « protégée » par l’Union Européenne. Cette évolution suscite des espoirs chez les éleveurs, qui espèrent obtenir davantage d’autorisations pour abattre les loups en cas d’attaques.

Elle souligne également un changement de comportement inquiétant des loups, qui semblent s’approcher de plus en plus des zones habitées, augmentant ainsi les risques pour les habitants.

Des mesures de protection demandées d’urgence

Face à cette situation, elle réclame des mesures concrètes, comme des protocoles renforcés pour protéger les troupeaux et un encadrement clair des prélèvements de loups. Selon elle, il est essentiel de réapprendre aux loups à craindre la présence humaine pour éviter une cohabitation dangereuse. Cependant, la mise en œuvre de ces mesures reste floue, laissant l’éleveuse dans l’incertitude face à un avenir qu’elle juge alarmant.