Après l’attaque armée contre la prison de La Farlède, les autorités françaises s’inquiètent d’une série d’agressions coordonnées visant les établissements pénitentiaires.
Attaques prison La Farlède puis surveillants Tarascon et Meaux – CREDIT : prison Toulon-la Farlède maps
Alors que des agents pénitentiaires ont été visés cette semaine par des actes d’une extrême gravité, la menace contre le personnel des prisons françaises s’intensifie. Dans le Var, l’ombre de l’attaque de la prison de La Farlède plane encore.
Une série d’attaques inquiétantes
Dans la nuit du 16 au 17 avril, plusieurs actes violents ont visé des agents pénitentiaires en France. À Tarascon, des voitures personnelles ont été incendiées sur le parking du centre de détention. À Chauconin-Neufmontiers, près de Meaux, c’est la résidence d’un agent qui a été la cible d’un cocktail Molotov, provoquant l’explosion d’une porte d’immeuble.
Linda Kebbab, déléguée nationale du syndicat Unité SGP Police FO, a tiré la sonnette d’alarme sur le réseau X : « J’ai visionné des vidéos sur lesquelles apparaissent des surveillants filmés à leur insu et leurs voitures personnelles. (…) Leurs vies et celles de leurs familles sont en danger. »
Selon elle, les auteurs de ces actes, « des terroristes bien informés », disposent d’un niveau de renseignement inquiétant. L’agent visé ne rentre jamais en tenue chez lui, preuve d’une surveillance préalable minutieuse.
Le spectre de l’attaque de La Farlède
Ces attaques ravivent un traumatisme encore vif dans le Var. Dans la nuit du 14 au 15 avril 2025, le centre pénitentiaire de Toulon-La Farlède a été la cible d’une attaque armée. Quinze impacts de balles, tirées par une arme de type Kalachnikov, ont été relevés sur la porte d’entrée principale de l’établissement. Un tir a même transpercé une vitre blindée, selon des sources syndicales . Cette attaque s’inscrit dans une série d’agressions coordonnées visant plusieurs établissements pénitentiaires à travers la France.
Un appel au sursaut national
Linda Kebbab appelle les autorités à un « sursaut politique » face à ce qu’elle qualifie de « terrorisme ». Elle réclame des moyens pour interpeller les criminels et leurs complices à tous les niveaux, ainsi qu’un « couperet de justice enfin FERME ».
Ces événements viennent confirmer les inquiétudes des syndicats pénitentiaires sur l’insécurité croissante qui entoure leur profession, déjà jugée parmi les plus exposées du service public.