La réforme de l’assurance chômage entre en vigueur ce 1er avril avec de nombreuses nouveautés impactant tous les profils de demandeurs d’emploi.
Assurance chômage changements 1er avril – CREDIT : VarActu
Les grands changements de l’assurance chômage, négociés à l’automne 2024 par les partenaires sociaux, entrent en vigueur ce 1er avril 2025. Reportées pour des raisons techniques, ces mesures modifient en profondeur l’indemnisation des demandeurs d’emploi. Voici ce qu’il faut retenir.
Une mensualisation du versement de l’allocation
Premier changement majeur : le paiement de l’allocation sera désormais établi sur 30 jours, quels que soient les mois. Une régularisation qui met fin aux montants variables selon le nombre de jours du mois, mais qui entraînera une perte annuelle de cinq jours d’indemnisation.
Des périodes non travaillées moins pénalisantes
Le calcul du Salaire Journalier de Référence (SJR) évolue. Seuls 70 % des jours non travaillés sont désormais pris en compte (contre 75 % auparavant), afin de ne pas trop pénaliser les parcours professionnels fragmentés, souvent précaires.
Une reprise d’emploi plus sécurisée
Le délai pour être réindemnisé après une démission passe de trois à quatre mois. Cela permet aux allocataires de tester un emploi sans craindre une perte de droits immédiate s’ils quittent leur poste.
Créateurs d’entreprise : conditions durcies
Les allocataires ne pourront cumuler leur allocation avec leurs revenus d’entrepreneur qu’à hauteur de 60 % de leurs droits restants, sauf décision contraire de l’Instance paritaire régionale. L’ARCE (aide à la reprise ou création d’entreprise) voit aussi ses conditions de second versement durcies.
Les seniors : des droits étendus mais repoussés
L’âge d’entrée dans les dispositifs longs passe à 55 ans (au lieu de 53). La durée maximale d’indemnisation s’étend jusqu’à 27 mois pour les plus de 57 ans. La dégressivité ne s’appliquera plus à partir de 55 ans (contre 57 avant). Le maintien des droits jusqu’à la retraite s’aligne sur le nouvel âge légal, jusqu’à 64 ans.
Travailleurs saisonniers et primo-entrants avantagés
Les saisonniers pourront ouvrir des droits après cinq mois (contre six), tout comme les primo-entrants à terme, lorsque la législation sera adaptée.
Frontaliers et détenus concernés également
Les frontaliers devront accepter une offre basée sur les salaires français sous peine de radiation. Les anciens détenus ayant travaillé sous contrat pourront désormais être indemnisés.