Les règles d’indemnisation de l’assurance chômage en France sont prolongées jusqu’au 31 octobre 2024 en raison de l’incertitude politique et de la suspension de la réforme.

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assurance chômage – CREDIT : VarActu

Une prolongation nécessaire face à l’incertitude politique

Les règles actuelles d’indemnisation de l’assurance chômage en France sont prolongées jusqu’au 31 octobre 2024, selon un décret publié mercredi au Journal officiel. Cette décision intervient dans un contexte politique incertain, suite à la suspension de la réforme de l’assurance chômage annoncée par le Premier ministre Gabriel Attal.

Contexte et premières prolongations

Initialement prolongées pour un mois à compter du 1er juillet, les règles d’indemnisation avaient été maintenues pour éviter toute interruption dans le versement des allocations, après que le Premier ministre a suspendu la réforme au soir du premier tour des élections législatives. La réforme, prévue pour début décembre, visait à durcir les conditions d’accès et les règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi.

Décision du Conseil d’Etat

Sur recommandation technique du Conseil d’Etat, la prolongation a été étendue jusqu’au 31 octobre, au lieu du 30 septembre comme initialement envisagé. Cette mesure est essentielle pour éviter un vide juridique en attendant la formation d’un nouveau gouvernement, qui ne devrait pas être en place avant plusieurs semaines. Le Nouveau Front populaire, qui a remporté les élections législatives sans majorité absolue à l’Assemblée nationale, s’est engagé à abroger la réforme proposée par le gouvernement Attal.

Les mesures de la réforme suspendue

La réforme de l’assurance chômage, qui devait entrer en vigueur le 1er décembre, prévoyait une réduction de la durée maximale d’indemnisation de 18 à 15 mois pour les demandeurs d’emploi de moins de 57 ans. De plus, pour être indemnisé, il aurait été nécessaire d’avoir travaillé huit mois sur les 20 derniers mois, contre six mois sur les 24 derniers mois actuellement.

Opposition syndicale et conséquences

Les syndicats ont vivement critiqué cette réforme, la qualifiant d’injuste et de précarisante, surtout pour les jeunes et les seniors. Mi-juin, les huit confédérations syndicales (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, Solidaires et FSU) ont publié un communiqué conjoint exhortant le gouvernement à abandonner cette réforme, la qualifiant de « la plus inutile, la plus injuste et la plus violente jamais vue ».

Perspectives futures

Il reviendra au prochain gouvernement de décider des règles d’indemnisation à compter du 1er novembre. La prolongation actuelle assure la continuité du régime d’assurance chômage, tandis que le débat politique se poursuit sur la meilleure manière d’atteindre le plein emploi sans accroître la précarité des demandeurs d’emploi.