Invité de BFM Toulon Var, Jean-Pierre Giran a réagi au vandalisme du poste de police du Val des Rougières, affirmant que la présence policière sera maintenue malgré les défis sécuritaires.

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Val des rougières – PHOTO : Var Actu

Invité de l’émission BFM Var Politique, dans une interview menée par Yentl Criado, le maire de Hyères Jean-Pierre Giran a réagi au vandalisme du nouveau poste de police mutualisé du Val des Rougières, à peine 24 heures après son inauguration. Alors que les forces de l’ordre étaient encore présentes lors de l’ouverture, les trafiquants de drogue ont repris possession du lieu une fois la police partie.

« On ne déserte pas la République »

Interrogé sur l’incident, Jean-Pierre Giran a tenu à relativiser la portée de cet acte de vandalisme, insistant sur le fait que l’installation de ce poste de police est un engagement fort et nécessaire dans un quartier sensible :

« La République doit être présente partout, y compris dans les quartiers difficiles. Certains ont profité de la nuit pour enlever le panneau, bien écoutez, on leur remettra. Et à chaque fois qu’il y aura une présence policière, une flamme sera sortie pour le signaler. On ne déserte pas la République. »

Il a rappelé que ce poste de police, inauguré avec deux bureaux dédiés à la police nationale et municipale, a été pensé pour apporter une présence visible et rassurante.

« C’était un plaisir pour moi d’inaugurer les deux bureaux qu’on a mis en place, qui sont occupés alternativement par la police nationale et la police municipale. »

Une lutte contre le trafic qui prend du temps

Lors de l’entretien, Yentl Criado a rappelé que malgré l’intervention récente des forces de l’ordre et les annonces du préfet du Var, Philippe Mahé, concernant la fermeture du point de deal, le trafic de stupéfiants est toujours présent au Val des Rougières.

Le maire a reconnu que l’éradication du trafic ne peut pas se faire en un jour, mais il a insisté sur les efforts fournis par la police :

« On est bien conscient du fait qu’on n’arrête pas le trafic de stupéfiants d’un coup de baguette magique. En réalité, une intervention qui a été faite par la police nationale, à la demande du préfet et du procureur, a été très efficace. »

Il a également mis en avant les opérations « Places Nettes », qui ont permis de réduire la prolifération du trafic, notamment en empêchant l’implantation de réseaux marseillais :

« Les opérations « Places Nettes » ont permis d’éteindre une prolifération du deal au Val des Rougières, surtout en empêchant que les Marseillais, avec ces fameuses mafias, ne viennent s’installer. »

Toutefois, il a admis que des difficultés persistent, comme dans de nombreuses autres villes :

« Alors aujourd’hui, il y a sans doute une continuation de ces difficultés qu’on peut trouver parfois dans notre quartier, dans nos villes, dans toutes les villes. Mais la situation est quand même assainie. »

Un poste de police présent mais pas permanent

Lors de l’échange, Yentl Criado a interrogé le maire sur le fonctionnement réel de ce poste de police, soulignant que les policiers n’étaient pas présents en continu dans ce local.

Jean-Pierre Giran a confirmé qu’il ne s’agissait pas d’un commissariat ouvert 24h/24, mais d’un point d’ancrage avec une présence régulière de la police nationale et municipale :

« Ah, ce n’est pas un commissariat de police ouvert 24h/24, mais la certitude qu’on est le matin et l’après-midi des policiers dans ce local, ou devant le local, est très importante. »

Il a insisté sur le fait que, contrairement aux patrouilles classiques qui ne font souvent que passer, les forces de l’ordre seront stationnées sur place à différents moments de la journée :

« En général, ce qui se passe dans ces quartiers, c’est que la police passe souvent en voiture, alors elle regarde si ça va ou si ça va au moins bien. Là, elle sera stationnée en permanence. »

À la question de savoir si cela signifiait une présence toute la journée, Jean-Pierre Giran a nuancé sa réponse :

« C’est… En permanence, comme je viens de vous le dire, c’est le matin et l’après-midi, dans des plages horaires qui ne sont pas toujours les mêmes, puisqu’il faut quand même pouvoir surprendre. »

Il a expliqué que les horaires varieront afin d’éviter que les trafiquants ne puissent anticiper la présence policière :

« On ne va pas, comment dirais-je, programmer les interventions éventuelles de ceux qui veulent lutter contre la République. Mais ce sera quasi permanent. »

Un espace d’accueil et d’échange avec les habitants

Au-delà du rôle sécuritaire, ce poste de police a aussi une vocation sociale, en offrant un point d’information pour les habitants.

« Il ne s’agit pas seulement de faire de la sécurité, il faut rassurer, il faut une sérénité plus grande dans ces quartiers. »

Il a précisé que les habitants pourront venir échanger avec les policiers et les agents municipaux, dans le cadre d’un accueil du public :

« Une grand-mère qui descend, elle a une interrogation, elle vient, elle parle, elle dialogue, elle va demander cette information… »

Concernant les horaires d’ouverture au public, il a affirmé que ce poste fonctionnerait en alternance avec différents services municipaux, sans donner de précisions exactes :

« On y mettra en alternance des services publics d’information municipale, par exemple. Ce sera le plus souvent ouvert. »

Un engagement réaffirmé malgré les obstacles

Malgré le vandalisme et les difficultés persistantes liées au trafic de drogue, Jean-Pierre Giran s’est montré déterminé à maintenir ce poste de police, estimant qu’il représente une avancée importante pour la sécurité et le bien-être du quartier.