Une militante pro-palestinienne de Nice a été condamnée pour apologie du terrorisme et incitation à la haine après des publications virulentes sur les réseaux sociaux.

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militante pro-palestinienne de Nice – PHOTO : Pixabay

Ce lundi 4 novembre 2024, le tribunal correctionnel de Nice a condamné une militante pro-palestinienne à trois ans de prison, dont un an ferme sous bracelet électronique, pour apologie du terrorisme et incitation à la haine. La jeune femme, âgée de 34 ans, avait multiplié les publications virulentes sur les réseaux sociaux, qui ont conduit à cette décision judiciaire. Écrouée depuis le 19 septembre, elle devra également publier la décision judiciaire à ses frais dans les journaux Le Monde et Nice-Matin et verser des dommages et intérêts de plus de 13 500 euros.

Une figure engagée dans la cause palestinienne à Nice

Aide-soignante et mère de famille, la militante avait co-fondé l’association « De Nice à Gaza » et participé activement aux manifestations pro-palestiniennes qui se sont multipliées dans la région depuis octobre 2023. Cependant, ses publications sur le réseau social X (anciennement Twitter) sont devenues particulièrement virulentes au cours des derniers mois, poussant le parquet à engager une action en justice.

Messages controversés et condamnation pour incitation à la haine

La militante a été déclarée coupable de 13 infractions, notamment pour apologie de crimes contre l’humanité, incitation à la discrimination et à la haine en raison de l’origine. Parmi les publications incriminées, plusieurs messages étaient considérés comme incitant à la violence, voire glorifiant les actions du Hamas. Dans ses messages, elle avait décrit les actes du 7 octobre comme de la « légitime défense » pour les Palestiniens et exprimé des opinions antisémites, ajoutant des commentaires offensants, tels que « Mazel Tov ! » sous un hommage aux victimes israéliennes publié par le maire de Nice, Christian Estrosi.

Une défense invoquant une colère mal mesurée

Lors de son procès le 21 octobre, la militante avait déclaré ne pas avoir mesuré l’impact de ses propos, invoquant la violence de la situation au Moyen-Orient comme contexte de ses publications. « Je reconnais des mots très violents, mais je ne reconnais pas la manière dont c’est interprété », s’était-elle défendue.

Sanctions supplémentaires et condamnation publique

Outre sa peine de prison, le tribunal a ordonné la publication de la décision dans des journaux d’envergure et des dédommagements à verser aux associations de lutte contre l’antisémitisme ainsi qu’au réserviste de l’armée israélienne qu’elle avait ciblé dans ses publications. Cette affaire souligne la vigilance des autorités face aux discours incitant à la haine et glorifiant la violence, dans un contexte international sensible.