Un adolescent de 18 ans a été assassiné à Antibes après avoir été piégé dans un faux rendez-vous amoureux via Snapchat.
antibes guet-apens adolescent – CREDIT : Logo snapchat
Cinq jeunes, dont quatre mineurs âgés de 15 à 16 ans, ont été mis en examen pour l’assassinat d’un adolescent de 18 ans à Antibes (Alpes-Maritimes). L’incident, qui remonte au 14 septembre dernier, s’est déroulé dans des circonstances tragiques et préméditées. La victime avait été attirée dans un guet-apens organisé via le réseau social Snapchat avant d’être poignardée mortellement.
Un rendez-vous amoureux devenu un piège mortel
Selon les enquêteurs, l’adolescent de 18 ans avait été appâté par une jeune fille de 16 ans, qui lui avait donné rendez-vous pour une rencontre amoureuse. Ce rendez-vous, fixé via Snapchat, s’est déroulé aux alentours de 17h près d’une zone commerciale. La victime, qui s’était présentée en pensant à une rencontre romantique, a rapidement réalisé qu’elle avait été piégée.
Quatre agresseurs l’ont alors conduit dans les garages souterrains d’une résidence, où il a tenté de fuir. Malheureusement, il a été rattrapé et poignardé au thorax, un coup fatal qui l’a fait s’effondrer. L’autopsie a confirmé que le jeune homme était décédé des suites de ce coup de couteau. Si l’arme du crime n’a pas encore été retrouvée, d’autres éléments, comme des vêtements et une bombe lacrymogène portant des empreintes, ont permis d’identifier les suspects.
Des motivations troubles et des aveux accablants
Parmi les cinq mis en cause, un adolescent de 16 ans, considéré comme l’auteur présumé du coup de couteau, a avoué les faits lors de sa garde à vue. Il a expliqué avoir agi par vengeance, affirmant que la victime avait orchestré un guet-apens similaire plusieurs mois auparavant, au cours duquel il avait été roué de coups.
Les autres suspects ont également été identifiés. Un jeune homme de 19 ans et un autre adolescent de 16 ans ont été placés en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention (JLD) du tribunal de Grasse. Quant aux deux derniers mineurs, dont la jeune fille de 16 ans utilisée comme appât, ils ont été placés sous contrôle judiciaire. L’adolescente a déclaré avoir agi sous la contrainte de l’auteur présumé, assurant qu’elle ignorait l’intention réelle derrière ce faux rendez-vous.
Une enquête en cours
L’enquête, menée par la police judiciaire des Alpes-Maritimes, se poursuit pour éclaircir tous les détails de ce meurtre prémédité. Le drame a choqué la commune d’Antibes, soulignant une nouvelle fois les dérives tragiques qui peuvent découler de l’utilisation des réseaux sociaux dans des contextes malveillants.