À l’Anse Méjean de Toulon, les baignades en novembre réjouissent les habitants, mais soulèvent aussi des questions sur l’impact du réchauffement climatique.
baignades novembre – CREDIT : VarActu
L’Anse Méjean, cette charmante crique de Toulon, connaît des températures anormalement douces pour un mois de novembre. Alors que l’eau de mer atteint encore 20°C, les baigneurs profitent de cette chaleur tardive pour prolonger leur saison balnéaire. Mais derrière cette situation idyllique, se cache une réalité préoccupante : les effets du réchauffement climatique sur le littoral méditerranéen.
Une eau anormalement chaude à l’automne
À Toulon, et plus particulièrement à l’Anse Méjean, les températures de l’eau en cette période de l’année dépassent les normales saisonnières. Ces conditions exceptionnelles permettent aux habitants et visiteurs de se baigner bien au-delà de l’été, mais révèlent aussi un bouleversement de l’écosystème marin. Comme l’ensemble de la Méditerranée, l’Anse Méjean subit les effets de la « tropicalisation » des eaux, un phénomène qui favorise l’arrivée d’espèces marines exotiques et modifie la biodiversité locale. Certaines espèces emblématiques, comme les Gorgones rouges, sont mises en danger par cette hausse de température, ce qui menace l’équilibre écologique fragile de la crique.
Des impacts climatiques visibles
Les eaux plus chaudes influencent également les phénomènes climatiques extrêmes. Les scientifiques alertent sur le fait que la Méditerranée agit comme un amplificateur pour les événements climatiques intenses, tels que les orages cévenols ou les tempêtes méditerranéennes. Ces derniers, accentués par le réchauffement, touchent régulièrement la région et impactent les zones côtières comme l’Anse Méjean, où l’érosion et la montée du niveau de la mer deviennent des préoccupations croissantes.
Un lieu prisé, mais en danger
L’Anse Méjean est un lieu de détente précieux pour les Toulonnais, apprécié pour sa beauté naturelle et son authenticité. Cependant, l’augmentation des températures, aussi agréable soit-elle pour les baignades automnales, invite à réfléchir aux transformations en cours. La préservation de ce joyau naturel passe par une prise de conscience collective des risques climatiques, notamment la nécessité de protéger les côtes et les écosystèmes marins face à ces changements.