En plein rappel de son célèbre titre « J’ai cherché », Amir a basculé dans le vide en l’absence de barrière de sécurité à l’arrière de la scène.
Amir au tribunal d’Aubagne – CREDIT : wikimédia commons
Le 25 mai 2019, lors d’un concert organisé pour la fête des Mères à Aubagne, le chanteur Amir Haddad, révélé par The Voice, a été victime d’une chute spectaculaire. En plein rappel de son célèbre titre « J’ai cherché », Amir a basculé dans le vide en l’absence de barrière de sécurité à l’arrière de la scène. Ce grave incident a causé une fracture de son poignet gauche, nécessitant une opération le lendemain à Paris.
Les conséquences de l’accident
Après sa chute, Amir a dû renoncer à jouer de la guitare pendant plusieurs mois, ce qui a considérablement affecté sa carrière musicale. Les séquelles de l’accident sont encore présentes, et les désagréments subis par le chanteur sont nombreux. Cet incident, potentiellement mortel, est attribué à la négligence concernant la sécurité de la scène. L’escalier d’accès et le garde-corps avaient été déplacés le matin même du concert et n’ont jamais été remis en place.
Jugement en première instance
En avril 2023, le tribunal correctionnel de Marseille a jugé la ville d’Aubagne et l’association Les Mélomanes coupables de blessures involontaires par personne morale, avec une incapacité totale de travail (ITT) de 45 jours. La condamnation a inclus des amendes de 6 000 € pour la ville et 4 000 € pour l’association. Cette décision reposait sur la violation manifeste d’obligations de sécurité et de prudence.
L’audience en appel
Ce mercredi, Amir était présent à la cour d’appel d’Aix-en-Provence pour assister à l’audience. L’affaire est compliquée par des questions sur la responsabilité du déplacement de l’escalier et du garde-corps. Bruno Volto, représentant des Mélomanes, affirme que son contrat ne prévoyait que la pose des enceintes et d’un écran géant, rendant l’escalier central incompatible. Les techniciens ont-ils déplacé l’escalier seuls ou avec l’aide du personnel municipal ? La régisseuse d’Aubagne était-elle informée de cette modification ?
D’autres interrogations demeurent, notamment sur la nécessité d’une commission de sécurité pour un événement prévu attirer 5 000 personnes. Initialement prévu comme un show-case pour un millier de spectateurs, il avait été décidé le matin même d’installer un barnum sur la terre ferme.
L’affaire reste complexe, avec des responsabilités partagées entre les organisateurs et la municipalité. La décision finale de la cour d’appel déterminera les responsabilités définitives dans cet incident qui a marqué la carrière d’Amir et soulevé des questions sur la sécurité des événements publics.