Le nombre de loups abattus dans les Alpes-de-Haute-Provence monte à 30 cette année, alimentant les tensions entre la préservation de l’espèce et la protection des troupeaux.
Alpes loup – CREDIT : Pixabay
Dans les Alpes-de-Haute-Provence, la question de la coexistence entre loups et pastoralisme prend une tournure de plus en plus complexe. Alors que 24 loups ont été abattus en 2022, ce chiffre a déjà grimpé à 30 depuis le début de cette année. Cette situation ravive le débat sur la gestion de la population de loups, estimée à plus de 1 000 individus en France, et la protection des troupeaux.
Une équation délicate
Il ne fait aucun doute que la population de loups dans le département est en hausse, ce qui pousse les coûts de protection des troupeaux à augmenter considérablement. La question est de savoir comment maintenir un équilibre entre la préservation de cette espèce protégée et la défense du pastoralisme, une activité économique vitale pour la région. Selon les autorités, cette équation semble de plus en plus difficile à résoudre en raison de l’augmentation des attaques de loups.
Mesures en place et leur efficacité
Les « prélèvements » de loups, comme on les appelle techniquement, sont effectués principalement par des louvetiers. Ces actions s’inscrivent dans le cadre d’arrêtés préfectoraux de tir de défense simple ou renforcé, déclenchés à la suite d’une attaque de troupeau. Ces mesures sont strictement encadrées, sans l’utilisation de pièges.
Vers une nouvelle doctrine ?
Le nouveau « Plan loup », dessiné au niveau national, indique un changement majeur dans la manière d’aborder cette problématique. Pour la première fois, la priorité est donnée à la défense du pastoralisme. Ce changement de doctrine reflète une volonté de trouver un meilleur équilibre entre la préservation des loups et la protection des troupeaux.
Une voie vers l’équilibre
Malgré des frustrations palpables au sein de la population, il semble que l’opinion publique dans les Alpes-de-Haute-Provence se dirige vers une position plus nuancée. Les discours radicaux, tant pour l’éradication totale du loup que pour sa protection intégrale, semblent s’estomper. Les efforts sont désormais concentrés sur la recherche d’un équilibre, à mesure que les parties prenantes sortent des postures rigides pour s’engager dans un dialogue plus constructif.