Une étude récente révèle des concentrations alarmantes de PFAS, surnommés « polluants éternels », dans les homards et les crevettes, posant de sérieux risques pour la santé humaine.
crevettes et homards concentration de polluant – CREDIT : pixabay
Une récente étude scientifique révèle des niveaux préoccupants de contaminants chimiques, connus sous le nom de « polluants éternels », dans certains fruits de mer populaires, notamment les homards et les crevettes. Publiée par la revue « Exposure and Health » le 12 avril 2024, cette recherche a été principalement menée par des scientifiques de Dartmouth College aux États-Unis.
Les polluants en question, les substances perfluoroalkylées et polyfluoroalkylées (PFAS), sont des composés chimiques utilisés dans de nombreux produits de consommation courante comme les textiles imperméables, les ustensiles de cuisine antiadhésifs, et même certains cosmétiques et médicaments. Ces composés sont extrêmement résistants à la dégradation dans l’environnement, d’où leur surnom de « polluants éternels ».
L’étude a mesuré les concentrations de 26 types différents de PFAS dans des échantillons de plusieurs espèces marines couramment consommées. Les résultats indiquent que les homards testés présentaient des concentrations pouvant atteindre 3,3 nanogrammes de certains PFAS par gramme de chair, tandis que les crevettes affichaient des niveaux allant jusqu’à 1,7 nanogramme par gramme. En comparaison, les autres poissons et fruits de mer testés, tels que la morue, l’églefin, le saumon et la coquille Saint-Jacques, contenaient généralement moins d’un nanogramme de PFAS par gramme de chair.
Ces découvertes sont particulièrement inquiétantes compte tenu des effets nocifs des PFAS sur la santé humaine, qui incluent des risques accrus de cancer, des anomalies du développement du fœtus, des problèmes de cholestérol élevé, ainsi que des troubles de la thyroïde et du foie. L’exposition continue à ces substances via la consommation de fruits de mer pourrait donc représenter un risque significatif pour la santé publique.
Cette étude met en lumière la nécessité urgente d’aborder la présence de ces contaminants dans nos océans et nos assiettes. Alors que la législation commence à reconnaître et à restreindre l’utilisation des PFAS dans divers produits, les résultats soulignent l’importance de surveiller et de réguler également leur présence dans la chaîne alimentaire, particulièrement dans les produits de la mer qui sont consommés à large échelle.
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