L’Université d’Aix-Marseille réagit aux dérives de certains agents sur les réseaux sociaux et à des manquements éthiques à l’IHU, suscitant des enquêtes judiciaires.

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Aix-Marseille Université réseaux sociaux dérives – PHOTO : Wikimédia Commons

L’Université d’Aix-Marseille (AMU) annonce un contrôle renforcé des publications de ses agents sur les réseaux sociaux. Une réponse à des prises de position controversées, notamment autour des vaccins et des recherches menées sous la direction de Didier Raoult à l’IHU Méditerranée Infection.

Des publications problématiques dénoncées

Après des signalements concernant des prises de position complotistes ou vaccino-sceptiques de certains de ses agents, l’AMU a décidé de saisir sa commission de déontologie. Parmi les profils concernés figurent d’ex-collaborateurs de Didier Raoult, ancien directeur de l’IHU récemment interdit d’exercer la médecine. Ces chercheurs, toujours en poste pour certains, ont diffusé sur les réseaux sociaux des messages relayant des théories controversées, exagérant les effets secondaires des vaccins Covid ou continuant à promouvoir l’hydroxychloroquine comme traitement contre le virus.

L’enquête de l’Express, qui a révélé ces dérives, pointe également la responsable des questions éthiques de l’université, accusée de partager des contenus vaccino-sceptiques et de discréditer les détracteurs de l’IHU en les qualifiant de « pseudoscientifiques ».

Des manquements éthiques sous le prisme judiciaire

Cette décision de l’AMU intervient également dans un contexte plus large de controverses sur les pratiques de recherche de l’IHU. Un rapport indépendant, commandé après les accusations de failles éthiques majeures dans certains travaux, a révélé que plusieurs projets de recherche auraient dû être soumis à des comités de protection des personnes compétents, mais ne l’ont pas été.

Certaines de ces études, menées sous la direction de Didier Raoult et signées par son successeur Pierre-Edouard Fournier, sont désormais au cœur d’une enquête judiciaire. L’AMU, qui avait transmis ce rapport aux autorités compétentes dès janvier 2023, a également informé le procureur de ces manquements via l’article 40 du Code de procédure pénale.

Des mesures pour encadrer les agents

Face à ces controverses, l’AMU a annoncé la mise en place de formations destinées à encadrer les pratiques de communication de ses agents sur les réseaux sociaux. L’objectif est de prévenir les dérives et d’assurer le respect des principes déontologiques de l’institution.