Le joueur de l’OGC Nice, Youcef Atal, fait face à de sévères accusations pour avoir partagé une vidéo antisémite sur Instagram. Détails du procès et des répercussions.

Youcef Atal

Youcef Atal – CREDIT : Wikimédia Commons

Youcef Atal, le joueur de l’OGC Nice, fait face à des accusations sérieuses pour avoir partagé une vidéo à caractère antisémite sur Instagram. Le parquet a requis une peine de 10 mois de prison avec sursis et une amende conséquente.

Lundi 18 décembre, le tribunal correctionnel de Nice a été le théâtre d’un procès très médiatisé impliquant Youcef Atal, joueur de l’OGC Nice, pour « provocation à la haine à raison de la religion ». Au cœur de l’affaire : le partage d’une vidéo sur Instagram jugée antisémite, qui a entraîné des conséquences importantes pour le footballeur.

Des réquisitions sévères contre le joueur

Le parquet a requis une peine de 10 mois de prison avec sursis et une amende de 45 000 euros contre Atal, en plus d’exiger la diffusion de la condamnation sur son compte Instagram très suivi. La décision finale a été mise en délibéré pour le 3 janvier 2024.

Contexte de la publication controversée

La vidéo incriminée, partagée par Atal, montrait un prédicateur tenant des propos antisémites. Elle a été publiée peu après une attaque du Hamas, le 7 octobre 2023. Selon le parquet, le prédicateur dans la vidéo appelle à un « jour noir sur les juifs » et soutient les actions violentes contre eux.

La défense de Youcef Atal

Face aux accusations, Youcef Atal a plaidé l’incompréhension, affirmant avoir pensé partager un message de paix et regrettant de ne pas avoir visionné la vidéo jusqu’à la fin. Cette défense a cependant été réfutée par l’avocat représentant l’Organisation Juive Européenne (OJE), qui a souligné la nature haineuse du message.

Répercussions sur la carrière d’Atal

Suite à cette publication, l’OGC Nice a suspendu Atal et la Ligue de football professionnel l’a exclu pour sept matchs. Placé sous contrôle judiciaire avec une caution de 80 000 euros, le joueur a également été limité dans ses déplacements à l’étranger.

La réaction de la communauté et des associations

L’affaire a suscité une forte réaction de la part de la Licra, de l’OJE et de l’Observatoire juif de France, qui se sont constitués partie civile. Ces associations soulignent la gravité des propos et la responsabilité des personnalités publiques dans la diffusion de messages sur les réseaux sociaux.