Un ADN inconnu a été découvert sur les restes du petit Émile. Les enquêteurs explorent cette nouvelle piste, bien que son exploitation soit incertaine.
Emile ADN – PHOTO : Gendarmerie
Dans l’affaire de la mort du petit Émile, disparu depuis plusieurs mois, une nouvelle avancée a été faite par le laboratoire d’hématologie médico-légale de Bordeaux. En septembre dernier, les juges d’instruction ont reçu les conclusions des analyses ADN, réalisées à la suite de la découverte du crâne de l’enfant en mars 2024. Un ADN humain inconnu, étranger à la famille d’Émile, a été retrouvé, mais son exploitation demeure incertaine.
Une découverte ADN qui interroge
Le laboratoire avait été saisi fin juin pour analyser les ossements et les vêtements d’Émile, après une première série d’expertises réalisées par l’Institut de recherches criminelles de la gendarmerie nationale (IRCGN). Selon ce rapport, un ADN étranger a été découvert au milieu d’un mélange d’ADN, une information confirmée par BFMTV. Cet ADN inconnu ne correspond pas à celui des membres de la famille d’Émile, relançant ainsi les questions sur les circonstances de la mort du garçon.
Toutefois, les enquêteurs restent prudents face à cette découverte. Comme le soulignent les informations de RTL, l’ADN retrouvé est en faible quantité et mélangé à d’autres, probablement celui d’Émile ou d’autres personnes ayant manipulé les objets analysés. À ce jour, il n’a pas été précisé si cet ADN a été localisé sur les vêtements de l’enfant ou sur ses ossements.
Les limites de l’exploitation de cet ADN
Malgré cette avancée, l’exploitation de cet ADN s’avère compliquée. Premièrement, la petite quantité retrouvée rend difficile une analyse fiable. De plus, la présence de cet ADN peut provenir d’une contamination, les vêtements et les ossements ayant été manipulés à de multiples reprises, que ce soit lors de leur découverte par une randonneuse ou lors des premières analyses menées par l’IRCGN.
Les enquêteurs de la section de recherches de Marseille restent donc prudents quant aux conclusions à tirer de cette découverte. D’autres pistes sont encore à explorer avant de pouvoir relier cet ADN à une hypothèse criminelle.
L’ADN des habitants du Vernet bientôt prélevé ?
Pour tenter de faire avancer l’enquête, la possibilité de prélever l’ADN des habitants du Haut-Vernet, village où vivait Émile, a été évoquée. Le maire du Vernet, François Balique, s’est dit favorable à cette initiative. Interrogé par BFM DICI, il a déclaré qu’il se soumettrait volontiers à cette demande si elle était formulée par la justice. « Si les juges le demandent, il faut s’y plier », a-t-il affirmé, exprimant le souhait de résoudre ce mystère qui perdure depuis trop longtemps.