Le Plan Vélo, essentiel pour l’économie et la transition écologique, disparaît du budget 2025. Impact sur les emplois et les projets dans le Var.

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Abandon Plan Vélo France – CREDIT : VarActu

L’abandon du Plan Vélo par le gouvernement, avec sa disparition presque totale dans le budget 2025, fait grincer des dents dans le Var et dans toute la France. Ce plan, mis en place en 2018 et doté d’un budget de 2 milliards d’euros jusqu’en 2027, devait accélérer le développement des infrastructures cyclables et encourager l’achat de vélos. Aujourd’hui, les acteurs du secteur dénoncent un signal désastreux pour l’économie et la transition écologique.

Un secteur en pleine fragilité

Le Plan Vélo était un levier essentiel pour l’économie locale et nationale. En France, la filière vélo représente environ 50 000 emplois directs, notamment dans la fabrication, la vente et l’entretien. Ces emplois, souvent locaux, incarnent des opportunités économiques liées à une mobilité durable. Le secteur était également en pleine structuration, avec une ambition affichée de relocaliser la production en France.

Dans le Var, où de nombreuses collectivités ont multiplié les investissements dans les pistes cyclables et les aides à l’achat de vélos, l’annonce de l’abandon du plan inquiète. « Les projets d’infrastructures en cours risquent d’être annulés faute de soutien de l’État. Cela impactera les usagers, les commerces, mais aussi les entreprises qui dépendent de ces commandes », alerte un commerçant spécialisé dans les vélos électriques à Toulon.

Des conséquences économiques et sociales alarmantes

Selon une étude réalisée par France Vélo, chaque euro investi dans le Plan Vélo générait 2,70 euros dans l’économie locale, contribuant à des secteurs variés comme le tourisme durable. Les touristes à vélo, par exemple, dépensent en moyenne 20 % de plus que les autres, bénéficiant directement aux commerces locaux du Var, une région très prisée par les amateurs de cyclisme.

Par ailleurs, les aides à l’achat, comme celles pour les vélos cargo, jouaient un rôle clé dans l’égalité d’accès à cette mobilité. « Ces aides étaient souvent décisives pour des familles ou des entreprises. Supprimer ce soutien, c’est freiner l’adoption d’une solution écologique et pratique », déplore un habitant de Draguignan.

Une décision en contradiction avec les engagements européens

L’abandon du Plan Vélo intervient alors que la Commission européenne a récemment reconnu le vélo comme un pilier de sa stratégie de mobilité. De plus, les collectivités, souvent premières à investir dans des pistes cyclables, risquent de renoncer à leurs projets sans l’accompagnement financier de l’État.

En sacrifiant le Plan Vélo pour des raisons budgétaires, le gouvernement semble tourner le dos à une politique industrielle, écologique et sociale d’avenir.