Pour lutter contre les tags, la DIRMED transforme les murs de l’A55 en toiles de street art légales et encadrées dès 2025.

A55 street art DIRMED

A55 street art DIRMED – CREDIT : Préfet13

Face à la recrudescence des graffitis sauvages, la DIRMED mise sur l’art urbain encadré pour protéger les murs de l’A55 tout en valorisant l’espace public.

555 000 € dépensés en nettoyage entre 2023 et 2024

L’autoroute A55, axe routier majeur de la façade méditerranéenne, subit de fréquentes dégradations par tags. Entre 2023 et 2024, près de 555 000 euros ont été alloués à l’effacement de ces graffitis. Pourtant, les murs nettoyés sont souvent rapidement à nouveau dégradés, rendant les efforts coûteux et peu durables.

Une nouvelle stratégie inspirée de la rocade L2

Pour contrer ce phénomène, la Direction interdépartementale des routes Méditerranée (DIRMED) a décidé d’expérimenter une approche artistique encadrée, prenant exemple sur les fresques urbaines réussies de la rocade L2 à Marseille. L’objectif : transformer certains murs ciblés en supports de créations artistiques légales, accessibles et sécurisés.

En 2025, 4 à 5 murs régulièrement vandalisés et facilement accessibles seront sélectionnés pour accueillir ces œuvres de street art. Cette initiative vise à prévenir les dégradations, mais aussi à embellir l’espace public et offrir de la visibilité aux artistes locaux.

Une démarche aux multiples bénéfices

En plus de réduire les coûts liés au nettoyage, cette nouvelle politique permet de changer le regard sur les abords de l’autoroute, souvent perçus comme des zones grises et sans identité. Elle s’inscrit dans une logique d’intégration de l’art urbain dans les espaces publics, avec une ambition à la fois esthétique, préventive et citoyenne.