Un différend de longue date autour d’un chemin commun entre voisins à Toulon a conduit à un meurtre et une condamnation à 13 ans de prison.
13 ans de prison à Toulon – PHOTO : Var Actu
Un homme de 78 ans a été condamné à 13 ans de réclusion par la cour d’assises du Var pour avoir abattu son voisin à la carabine. L’incident est survenu après une altercation liée à l’entretien d’un chemin privé, partagé par plusieurs habitations. Le voisin, âgé de 72 ans, tentait de réparer des nids-de-poule sur cette voie, ce qui a entraîné une dispute.
Un désaccord de longue date
Les faits remontent au 30 mars 2020, lorsque Alain Attard, le voisin de l’accusé, a décidé de combler des trous sur le chemin qui menait à leur résidence commune à Toulon. Cette initiative a provoqué une réaction violente de Jean-Yves Montebello, l’accusé, pour qui ce différend durait depuis plusieurs années. Après une brève confrontation, Montebello a tiré deux coups de carabine sur son voisin, lui causant la mort.
Un procès sous tension
Le procès, qui s’est tenu en septembre 2024, a mis en lumière le caractère conflictuel de la relation entre les deux hommes. L’accusé, ancien policier, souffre depuis des années de troubles neurologiques, ce qui a été évoqué durant les débats. Il a affirmé ne pas se souvenir de l’intégralité des événements, expliquant que le premier coup de feu était accidentel et qu’il n’avait aucun souvenir du second.
La défense de l’accusé, arguant de son état de santé et des circonstances atténuantes, a permis de réduire la peine requise par l’avocate générale, qui avait initialement demandé 15 ans de réclusion. La défense a toutefois annoncé son intention de faire appel et de demander une remise en liberté sous contrôle judiciaire.
Un contexte personnel troublé
Jean-Yves Montebello, atteint d’un syndrome cérébelleux depuis une méningite contractée en 1995, souffrait de problèmes moteurs. Ces troubles avaient, selon lui, contribué à la tragédie. Toutefois, les experts ont estimé que ces tremblements n’étaient pas suffisants pour expliquer un tir involontaire. D’autres éléments de sa vie personnelle, tels que la perte récente de son frère et son ressentiment envers les autorités, ont également été mentionnés pour éclairer son état mental lors des faits.