Le 8 novembre à 16h48, les femmes en France commenceront symboliquement à « travailler gratuitement » jusqu’à la fin de l’année, en raison des inégalités salariales.
femmes travailler gratuitement – CREDIT : Pixabay
Les inégalités salariales marquées en France : 13,9 % d’écart entre les sexes
Le verdict des Glorieuses, un collectif engagé pour l’égalité salariale, est tombé : en France, à partir de ce vendredi 8 novembre à 16h48, les femmes commenceront symboliquement à travailler « gratuitement » jusqu’au 31 décembre. Ce chiffre marquant met en lumière une réalité persistante et inquiétante : les inégalités salariales demeurent tenaces en 2024, avec un écart de 13,9 % entre les revenus des hommes et des femmes, selon les données de l’INSEE et d’Eurostat.
Des inégalités ancrées malgré les avancées
Malgré des progrès réalisés au fil des décennies pour réduire cet écart, la France reste en retard pour atteindre une égalité salariale réelle et effective. Dans certains secteurs, cet écart est encore plus frappant, en particulier dans des domaines traditionnellement masculins ou aux postes de direction, où les femmes continuent d’être sous-représentées et sous-payées. En moyenne, les femmes gagnent 13,9 % de moins que leurs homologues masculins pour des emplois équivalents, une situation qui témoigne d’un besoin urgent d’évolution.
Selon des analyses menées par des organismes comme l’INSEE, cette différence n’est pas uniquement liée à des choix personnels ou à la répartition des tâches domestiques, souvent citées comme causes indirectes. Des disparités persistent même à compétence égale et pour des fonctions identiques, preuve que des biais structurels subsistent au cœur du marché du travail.
Conséquences économiques et sociales des écarts de salaire
Travailler symboliquement « gratuitement » pendant près de deux mois met en évidence les conséquences concrètes de ces inégalités. Au-delà de la question de justice sociale, cet écart a des répercussions économiques directes pour les femmes, limitant leur accès à la propriété, aux investissements, et à une retraite confortable. En réduisant leur pouvoir d’achat, ces inégalités salariales perpétuent également des dynamiques de dépendance économique.
Le collectif Les Glorieuses milite pour que le gouvernement et les entreprises prennent des mesures concrètes pour réduire ces écarts, notamment par l’instauration de sanctions pour les entreprises qui ne respectent pas l’égalité salariale et des campagnes de sensibilisation pour lutter contre les stéréotypes de genre.
L’urgence d’un changement de mentalité
L’annonce du chiffre des Glorieuses est un rappel pour l’ensemble de la société que l’égalité salariale ne devrait pas être une utopie mais une norme. Il est temps que les entreprises et les pouvoirs publics s’engagent sérieusement pour en finir avec cette injustice. La date du 8 novembre n’est pas qu’un chiffre symbolique, elle reflète des vies, des carrières et des parcours marqués par des disparités évitables.
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