Les habitants de la traverse Bovis, à Marseille, défendent leur projet de végétalisation face à des règles strictes imposées par la mairie.
Règlement sur la végétalisation des rues à Marseille.- CREDIT : pixabay
Depuis plusieurs années, les habitants de la traverse Bovis, située dans le 16e arrondissement de Marseille, embellissent leur rue avec des plantes et des fleurs en pot. Ces initiatives spontanées de végétalisation ont transformé leur environnement urbain en une oasis de verdure, mais elles font désormais face à une réglementation stricte imposée par la mairie.
Une rue transformée par la végétalisation
Dans une rue dominée par le béton, les résidents ont créé un véritable jardin botanique en installant des jardinières et des pots de fleurs le long des trottoirs. Ces installations apportent de la couleur et un parfum agréable à l’espace public. Elles favorisent également les interactions entre voisins, qui se retrouvent autour de leurs plantations. Ces initiatives ont conquis le cœur des passants qui empruntent cette rue pour rejoindre la gare, attirés par l’atmosphère chaleureuse et la diversité des végétaux.
Des critiques et des contraintes réglementaires
Cependant, cette végétalisation « sauvage » n’est pas sans poser problème. Certains riverains estiment que les plantes gênent la circulation, notamment pour les personnes à mobilité réduite. Un voisin en fauteuil roulant aurait dû descendre sur la chaussée pour contourner les obstacles, soulevant des questions sur l’accessibilité des trottoirs. La situation a conduit un habitant à signaler la végétalisation auprès des autorités municipales.
Face à cette alerte, la mairie a rappelé les règles en vigueur concernant l’occupation des trottoirs. Les citoyens souhaitant végétaliser leur rue doivent obtenir un permis « Rue Jardin », qui impose des conditions précises. Parmi celles-ci figurent l’obligation de laisser un passage libre pour tous, la sélection de végétaux parmi une liste approuvée, et le respect de dimensions réglementées pour les contenants.
Un permis pour structurer la nature en ville
Actuellement, plus de 205 adresses marseillaises bénéficient de ce permis temporaire, délivré pour une durée de trois ans. Cette initiative vise à harmoniser la présence de la nature en ville tout en respectant les exigences de sécurité et de circulation. Les règles permettent de concilier le besoin de verdure avec les impératifs urbains, comme l’accès des pompiers ou la mobilité des piétons.
Si les habitants de la traverse Bovis souhaitent conserver leur petit coin de paradis, ils devront se conformer à ces normes. Malgré ces contraintes, la démarche montre qu’il est possible de verdir la ville dans un cadre réglementé, au bénéfice de tous.