Nouvelle grève des éboueurs à Marseille : 600 tonnes de déchets s’accumulent dans les IIIe et XIVe arrondissements, des négociations sont en cours.
grève des éboueurs à Marseille – CREDIT : VarActu
Depuis le vendredi 25 octobre, une grève des éboueurs de la société Bronzo, filiale de Veolia, paralyse la collecte des déchets dans les IIIe et XIVe arrondissements de Marseille. La situation, qui s’enlise, a conduit à une accumulation impressionnante de près de 600 tonnes de déchets, obstruant rues et trottoirs et provoquant des nuisances pour les 113 000 habitants de ces quartiers.
Les arrondissements les plus touchés
Les IIIe et XIVe arrondissements de la ville, abritant respectivement 53 000 et 60 000 résidents, sont les plus affectés par ce mouvement social. Situé en périphérie de la gare Saint-Charles, le IIIe arrondissement voit ses conteneurs déborder, forçant les riverains à se frayer un chemin entre les piles de sacs-poubelle qui jonchent le sol. La Métropole Aix-Marseille-Provence, responsable de la collecte des ordures, a pris la décision d’installer dix bennes de chantier pour tenter d’alléger la situation et fournir un service minimum.
Des négociations en cours
La grève, soutenue par la CFDT, met en lumière les revendications des employés de Bronzo qui dénoncent des conditions de travail difficiles. Depuis le début de la semaine, Veolia Sud Provence-Alpes-Côte d’Azur a entamé des discussions et propose des solutions concrètes pour tenter de résoudre ce conflit. Sans entrer dans les détails, la société assure aux habitants de faire tout son possible pour rétablir une situation normale.
« Nous sommes conscients des désagréments que cette grève entraîne pour les habitants », a déclaré un porte-parole de Veolia, ajoutant que des efforts sont en cours pour une résolution rapide.
Une série de grèves qui marquent Marseille
Ce n’est pas la première fois que Marseille connaît une crise de gestion des déchets liée à des mouvements sociaux. En janvier 2022, une grève d’une durée de quinze jours avait paralysé la ville, poussant le maire Benoît Payan à solliciter des camions-bennes privés pour éviter que les immondices ne se dispersent avec le mistral, risquant de polluer le littoral. Plus récemment, en mai dernier, les Ve et VIe arrondissements ont également été touchés par une grève des éboueurs, déclenchée cette fois par la CGT, nécessitant une réquisition de personnel par la Métropole afin d’assurer une collecte partielle avant la venue de la flamme olympique.
Avec ce nouvel épisode, Marseille se retrouve une fois de plus face à un problème récurrent, révélant les failles dans la gestion des déchets et les tensions sociales qui persistent au sein du secteur.