L’Union européenne a voté l’abaissement du niveau de protection du loup, un soulagement pour les éleveurs du Sud.

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Un loup – PHOTO : Pixabay

Un pas important vient d’être franchi pour les éleveurs de la région Sud. L’Union européenne a voté ce mercredi 25 septembre l’abaissement du niveau de protection du loup, facilitant ainsi les tirs contre ces prédateurs. Ce changement est perçu comme une victoire pour les éleveurs qui, chaque année, subissent de nombreuses attaques sur leurs troupeaux.

Une décision clé pour le pastoralisme

L’initiative, qui permet désormais de classer le loup comme espèce « protégée » plutôt que « strictement protégée », représente un soulagement pour les bergers de Provence-Alpes-Côte d’Azur. En effet, ces derniers ont vu leur quotidien bouleversé par la présence croissante de ce prédateur. Les attaques de loups ont augmenté ces dernières années, mettant en péril des exploitations entières.

Jean-Pierre Martin, un éleveur de moutons installé dans les Alpes-de-Haute-Provence, exprime son soulagement : « Depuis des années, on voit nos troupeaux décimés sans avoir de vrais moyens de défense. Ce changement, c’est une bouffée d’air. Je ne demande pas à exterminer les loups, mais qu’on puisse protéger notre travail, nos bêtes. » Comme lui, de nombreux éleveurs voient dans cette décision un pas vers une meilleure cohabitation entre l’homme et la faune sauvage.

Renaud Muselier, président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, a également salué cette décision : « C’est une victoire pour nos éleveurs, un métier noble qui mérite notre soutien. Grâce à notre Plan Loup, nous avons pu renforcer la protection des troupeaux, mais aussi encadrer les tirs en cas de dangers extrêmes. »

Le Plan Loup : un soutien concret

Le Plan Loup de la région Sud prévoit une série de mesures pour soutenir les éleveurs dans leur combat contre le prédateur. Parmi celles-ci, la modernisation des équipements pastoraux en montagne, le financement de lunettes de tir à imagerie thermique pour faciliter les interventions nocturnes, ainsi que l’acquisition de chiens capables de détecter la présence de loups. Ce plan prévoit également la prise en charge des frais judiciaires pour les éleveurs qui utilisent des chiens de protection et se retrouvent en procédure.

« Ces outils nous aident, mais ils ne suffisent pas à eux seuls. Il fallait aussi une adaptation des lois, » ajoute Jean-Pierre Martin. « On n’est pas contre le loup, mais quand on voit des dizaines de bêtes attaquées en une nuit, on est désarmés. Ce plan nous offre enfin une réponse. »

Le soutien ne s’arrête pas là. Le plan inclut également un appui à la recherche et au développement dans le domaine pastoral, ainsi que des études pour mieux comprendre et valoriser la transhumance, une tradition essentielle dans le pastoralisme. L’un des projets phares est la valorisation de la route de la transhumance, « La Routo », et le classement de cette pratique au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.

La reconnaissance du pastoralisme en région Sud

Pour les éleveurs de la région, ce changement de statut du loup n’est pas seulement un ajustement juridique. Il est le fruit de plusieurs années de lutte et d’engagement des autorités locales pour la préservation du pastoralisme.