L’affaire du chasseur ayant tiré sur un loup à Lorgues est classée par le parquet. Les circonstances du tir et la configuration des lieux ont été jugées plausibles.

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affaire du chasseur – CREDIT : Pixabay

L’enquête sur un tir controversé

L’enquête ouverte après qu’un chasseur a tiré sur un loup à Lorgues en janvier dernier est désormais close. Marc Taravello, qui s’était retrouvé face à l’animal lors d’une sortie de chasse, avait expliqué avoir agi par légitime défense. Ses explications ont convaincu le parquet de Draguignan, qui a décidé de classer l’affaire.

Un face-à-face terrifiant

Le 2 janvier, Marc Taravello, accompagné de sa chienne, se trouvait près de son 4×4 au lieu-dit “La Pesotte” lorsqu’il a aperçu un loup. Pris de panique, il a tiré un coup de feu en l’air pour faire fuir l’animal.

Une espèce protégée et une enquête minutieuse

Le loup est une espèce protégée en Europe par la Convention de Berne de 1979, et il est interdit de le tuer sauf sous dérogation spécifique. L’Office Français de la Biodiversité (OFB) avait donc ouvert une enquête pour destruction illicite d’une espèce animale non domestique. Marc Taravello a été longuement auditionné, et la configuration des lieux a été examinée en détail.

Les conclusions du parquet

Le procureur de Draguignan a validé les déclarations de Taravello, soulignant que la rencontre avait eu lieu dans une zone restreinte par l’engrillagement des vignes, créant une situation de stress pour le loup.

Une région propice aux loups

La région Provence-Alpes-Côte d’Azur (Paca) est connue pour sa forte densité de loups, avec environ deux tiers des 1 100 loups de France vivant dans cette région. Selon Éric Hansen, directeur de l’OFB Paca et Corse, le Var abrite environ 24 meutes, ce qui en fait un des départements les plus peuplés par ces canidés, après les Alpes-de-Haute-Provence.

Vers une cohabitation difficile

Cet incident met en lumière les défis de la cohabitation entre les humains et les loups dans les régions où ces derniers sont nombreux. Les autorités locales et les organisations de conservation continuent de chercher des solutions pour permettre une coexistence pacifique, tout en protégeant cette espèce emblématique de la faune européenne.